[Roadtrip au Cap Nord] La route de l’Atlantique

[Roadtrip au Cap Nord] La route de l’Atlantique

28/07/2018 2 Par Pierre-Emmanuel BOURGOUIN

Résumé des épisodes précédents

Déjà 4.892 km derrière moi et quelques uns des plus beaux spots que j’avais prévu de voir durant ce roadtrip ! Le Cap Nord, évidemment, mais également les Lofoten, et je vais maintenant filer plein Sud en longeant la côte. L’idée c’est d’aller emprunter la si célèbre Route de l’Atlantique, Atlanterhavsvegen en français dans le texte 🙂 et son non moins célèbre Storseisundet bridge.

66° 33′ 49,7″ retour à la civilisation

En quittant Bodø, je rejoins maintenant une partie de moi même que j’ai quittée il y a quelques jours ?… La route E6 me tend à nouveau les bras ! Je m’engage donc avec plaisir, et il faut quand même remarquer que les changements de paysages sont nombreux, et brutaux, au début en tout cas. Ça permet au moins de ne pas s’ennuyer un seul instant…

Bodø est une petite ville cernée par la forêt qui prend des forces à proximité de la mer. Quelques kilomètres plus tard tu serpentes à travers des reliefs vierges de toute végétation. 

Le Saltfjellet–Svartisen National Park

A ma droite, des sommets enneigés, et à ma gauche, des sommets enneigés… Je traverse le Saltfjellet–Svartisen National Park et autant être clair : heureusement que les paysages sont magnifiques, parce que pour le coup la route est super ennuyeuse ! C’est tout droit, c’est sans fin, c’est limité à 70… Alors le seul truc qui va rompre ce train train, c’est le Arctic Circle Center ?. Le bâtiment est posé là histoire de bien marquer la ligne de démarcation entre l’avant et l’après… J’imagine qu’il est posé là un peu à la côte mal taillée. C’est ici que j’ai découvert que les coordonnées GPS précises du cercle polaire évoluaient légèrement avec le temps… Si ça t’intéresse de savoir pourquoi, la page Wikipedia qui en traite est assez didactique et les sources bien alimentées.

Direction l’atlantique

Je ne veux pas te donner l’impression que je commence à trop m’accommoder des paysages et panoramas le long des fjords… Ou dans les montagnes… Voir à l’intérieur des terres.. Mais je préfère t’emmener directement 700 km plus au sud du cercle polaire. En plus des kilomètres, j’ai aussi eu à gérer 2 crevaisons ! Il faudra que je pense à te faire un mini guide de la réparation d’une crevaison sur un pneu tubeless. Après 6 mèches dans le même boudin, je peux dire sans vouloir trop me vanter que je deviens un expert en la matière. Bon, et si un puriste qui me lit  maintient mordicus qu’il ne faut pas mettre plus d’une mèche dans un pneu, on en parle plus tard ok ? 🙂 ).

Et sa fameuse “Route de l’Atlantique”

Donc tout ça pour dire que j’arrive enfin à la route de l’Atlantique, la route 64 en Norvège ! Je ne sais pas si ils ont voulu marketer (maladroitement peut être) le produit, pour avoir leur “Route 66” locale, mais en tout cas, cette route est aussi fabuleuse qu’on veut bien le dire. C’est d’ailleurs assez surprenant car tu bifurques vers l’ouest en venant de Trondheim sur une “grande route”. Puis tu t’enfonces sur des îles qui par certains côtés m’ont fait penser, par leur végétation et leurs arbres poussant à l’horizontale, à ce qu’on peut voir en Bretagne sur la côte sauvage ?. Pas de résumé rapide, mais si tu veux un avant goût, va faire un tour à Quiberon :-). Et plus tu avances, plus ces îles rétrécissent pour devenir de petits ilots reliés entre eux par des digues. Tu suis juste la trace, et tu arrives au célèbre pont Storseisundet qui donne le sentiment sous un certain angle qu’il n’est pas fini et tombe à pic.

Allez, monte derrière moi je t’emmène jeter un oeil rapidement : 

Un de ces moments où tu es juste… bien

Je suis tellement captivé par le paysage et je m’y sens tellement bien que je me décide à poser ma tente dans le coin pour la nuit. Alors je pars à la recherche d’un petit coin tranquille, un peu plus loin de la foule (très nombreuse) qui rôde dans les parages. Et je finis par trouver mon bonheur à côté d’un petit port de pèche à Kråkholmen, juste avant le petit village de Farstad. 

Une petite tempête…

Je suis incapable de te dire pourquoi, mais cette nuit en particulier, m’a marquée. Alors ok, il a fallu que je me lève en plein milieu de la nuit pour bouger parce qu’un coup de vent assez violent s’est levé. Et évidemment, c’est dans ces cas là que tu as du mal à reconnecter tes neurones… Et puis pour bien faire les choses, j’avais décidé de seulement “poser la tente”, et donc de ne pas lui mettre ses sardines… D’un certain point de vue, ça a simplifié les choses, mais d’un autre côté, c’est pas évident de bouger une tente autoportante dans le vent ? J’ai eu peur de deux choses : qu’elle se déchire (mais ça n’est pas arrivé, bravo Décathlon !), et qu’elle m’échappe des mains (et ça ne s’est pas produit non plus). 

… et une super nuit

Mais à part cet épisode tempétueux (oui bon j’exagère peut être un tout petit peu…), tout était exceptionnel ! Le temps, la température, le lieu, l’instant, la vue, tout était fabuleux ! Allez, je te laisse jeter un oeil ce sera plus parlant : 

Le parcours


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