[CFRR 2024] Rallye de la Sarthe : bienvenue dans le grand bain !

Le Rallye de la Sarthe (va jeter un oeil à leur site web), c’est la 1ère manche du Championnat de France des Rallyes Routiers ! Ça se passait les 4 & 5 mai 2024, et c’était aussi mon premier rallye routier.

On peut dire que pour une première, il restera dans les mémoires (en tout cas la mienne) ! Car si tu pensais que le Rallye Routier, c’était facile, tu vas vite te rendre compte que pas tant que ça en fait… 

Mais avant de te raconter, rapide flashback histoire de recontextualiser !

Cette année, je me suis donc fixé comme challenge de participer à la saison complète du Championnat de France des Rallyes Routiers. Si tu veux en savoir un peu plus sur le CFRR, je t’ai déjà fait un topo ici. 

Du coup, j’ai préparé Thor qui m’accompagnera chaussé de belles gommes taillées pour le bitume ! Bon pour l’occasion, je t’ai aussi fait un topo aussi sur la façon de préparer ta meule pour participer à un Rallye Routier.

Maintenant, on rentre dans le vif du sujet.

Le stress de la première fois…

Allez, je vais pas te mentir, mais j’ai ressenti exactement le même sentiment que lorsque j’ai fait mon premier Hard Alpi Tour, mon premier Hard Défi Tour, ou mon premier Hellas Rally ! Une espèce de doux mélange d’excitation et d’impatience… Un petit coup de stress tout à fait positif qui te motive à fond ! 

Bref, j’avais bossé avant le Rallye de la Sarthe, crois moi ! Presque TOUT était planifié ! Même mon heure de départ de la maison… Après avoir posé mon après midi au taf… Et tout le rétro planning était fait en fonction de la convocation que j’avais reçue pour les contrôles administratifs…

Je prends donc la route à 12h30, j’arrive à 15h au Grand-Lucé avec pour seul objectif de poser la caisse et trouver une place au bivouac. Mais là, première déconvenue ! C’est blindé de partout ! Les 3 bivouacs prévus par l’orga sont pleins de campings cars, barnums et remorques dans tous les sens. Et je suis manifestement le dernier à arriver… En fait tout le monde est là depuis hier soir au moins ?! Ca plaisante pas… Heureusement,  Michael et sa femme me font une petite place à côté de leur barnum ! Première rencontre canon de ce rallye !

Enfin… Avec tout ça il est déjà 15h50…

Tout commence par… Des contrôles !

Et comme tout bon rallye qui se respecte, la première étape, c’est forcément la case “contrôles”… Bah oui, après tout, faut bien vérifier que tu puisses conduire et que tu conduises pas n’importe quoi. Donc tu as une première salve de contrôle dits “administratifs” avant d’aller au contrôle “technique”. Celui du Rallye de la Sarthe… Pas l’autre… Le truc bizarre là… Bref, on va pas polémiquer. 

Les contrôles administratifs…

Pour le Rallye de la Sarthe, j’ai reçu quelques jours avant une convocation pour me présenter à 16h12 précisément au contrôle administratif. Pas 16h10 ni 16h15 ! Non ! 16h12 ! Je fais donc mon premier de classe et me pointe à la base arrière pile à l’heure.  Il n’y a pas foule, tout est bien indiqué, et je me dirige directement à la Table 6 qu’on m’a indiquée. 

J’avais préparé tout le fond de dossier, (tout est expliqué ici si tu veux) rien à signaler ! Je file ma convocation, mon permis de conduire, ma carte grise, ma licence FFM, et en échange, je récupère un fond de plaque et les numéros ainsi que la feuille pour le contrôle technique…

En ouvrant l’enveloppe, surprise… Ce chiffre là… C’est un 9 ou un 6 ?! Allez gros boulet… Retour à la table pour vérifier ! C’est bien le numéro 39 ! Et comme j’ai une licence annuelle, c’est le numéro qui va me suivre pour toute la saison ! Retiens le bien 🙂 

Petit moment de galère pour décoller les autocollants… Franchement, c’est l’exercice le plus casse pied du WE ! 🙂 Que veux tu Quand on n’est pas doué… Mais bon, une fois que c’est fait, je file directement à  la moto, pour tout coller, et…

Tadaaammm !

Voilà Thor prêt pour la course !

Les contrôles techniques…

Enfin… En principe… Car maintenant, il faut encore aller passer le contrôle technique ! Et là, va falloir patienter un peu… Il y a au moins 50 riders devant moi !

Qu’à cela ne tienne, ça permet de papoter, tâter le pouls, récupérer deux ou trois infos, surtout qu’il fait beau ! Et ça… Je me rends compte rétrospectivement que c’est important de le souligner, et que je n’en ai pas assez profité sur le moment ! 

Tout ce petit monde avance, et j’arrive à mon tour sous un premier Barnum. Le commissaire regarde les pneus, me demande de démarrer, test les clignotants, les feus / phares et le Klaxon, etc. RAS ! J’ai droit à un petit coup de crayon pour marquer les pièces que je n’ai pas le droit de toucher du WE, et go à la tente suivante.

Maintenant, c’est le contrôle de l’équipement ! Le premier commissaire manque de se luxer l’épaule quand je lui tends mon casque (Nolan N70-2x), mais ça va. Il regarde quand même le poids, et me lance un regard compatissant… Avant de me le rendre, il vérifie l’homologation, et met un autocollant pour certifier le contrôle.

Table suivante, c’est au tour de la combinaison, des protections, des gants et des bottes. Après quelques contorsions, heureusement non filmées, tout est bon, et je peux passer à l’étape d’après.

Là, je dois filer mon numéro et mon carton, car c’est le transpondeur. J’ai dû louper quelque part le fait qu’il fallait acheter le support. 8€ en liquide, ça va pas me ruiner, sauf que j’ai pas de liquide ! Heureusement, Michael et sa femme sont pas loin et me dépannent. 

Maintenant, dernière table, et nouveau transpondeur ! Celui-ci est fourni avec le support, et ne servira que pour le circuit Bugatti. 

Là dedans, ce qui m’aura le plus étonné, c’est que tu installes les transpondeurs APRES les contrôles. Bon après, ce sont 4 sereflex à mettre, donc ça devrait aller, mais quand même… 

Et un bon briefing, avec un cours de rattrapage !

Pas le temps de retourner au bivouac, le briefing par les organisateurs du Rallye de la Sarthe commence à 19h ! Emargement obligatoire, sinon, pénalités prévues au règlement ! A priori, tout le monde est là, et le speech commence. On voit rapidement qui sont les habitués, et qui sont les novices… Franchement, tout est très bien expliqué, et si j’avais 2 ou 3 questions en arrivant, elles ont trouvé réponse sans que j’ai à les poser.

Le principal à retenir ? Aller au tableau d’affichage regarder :

• Les changements de roadbook,
• Les cartes de temps de passage
• Les séries
• Ta position sur la grille au circuit Bugatti.

Mais c’est pas tout… Il y a plein de petits nouveaux, moi le premier ! Et du coup, l’orga avait même prévu un petit cour de rattrapage ! La trentaine de “primo-rallye-routiers” se regroupe sur l’estrade, et l’orga déroule. C’est quoi le contrôle horaire, c’est quoi le contrôle passage, comment fonctionne le roadbook, etc. etc. Ca dure une bonne demi-heure, mais franchement, c’était top comme piqure de rappel ! 

Une courte nuit

Après tout ça, direction le bivouac pour s’installer ! Et devant l’état dégueulasse du sol du parking, et détrempé de l’herbe autour, me vint une idée ! Et si j’installais ma tente… Sur ma remorque ??? Et vas-y que je te transforme ça en caravane de luxe 🙂

Ceci étant, et aussi luxueuse soit la caravane, je passe une nuit pourrie entre la pluie et le froid ! Réveil à 6h du mat, et je m’envoie un café aussi dégueulasse que ma nuit avec un Mars ! Bah oui, tu connais la chanson, “Un mars, et ça repart !”… Ok, c’est pourri, je sors. 

J’enfile ma combinaison pour la seconde fois de ma vie, et j’essaye mes nouveaux gants pour la première fois. Je suis beau comme un tracteur là dedans ! Mais qu’est-ce que je ne me sens pas à l’aise ! Bref, peu importe, de toute façon je rajoute la couche cruciale qui me fera la journée : la combinaison de pluie ! Yes, t’as bien lu, je ne vais pas l’enlever de la journée… Ca annonce la couleur de la suite non ? Le Rallye de la Sarthe est réputé entre autres pour sa météo, ça n’est pas volé ! 

Avant d’aller rouler…

Et voilà ! Il est 6h50, je prends tranquillement la route du départ, à 7mn de là montre en main en respectant les limitations de vitesse… Direction la place du Grand Luçé… J’aime autant te dire qu’à cette heure, il n’y a absolument personne ! 

Immense déception que de partir dans l’anonymat le plus complet, sans le tombereau d’acclamations et d’applaudissements auxquels je m’attendais sur mon passage ! Oui ok, là je craque mais bon…

Et c’est parti pour une paire de kilomètres jusqu’au Circuit Bugatti, la première spéciale de ce Rallye de la Sarthe… Le temps pour moi de m’assurer que tout fonctionne bien (j’avais cherché le rouleau du roadbook la veille évidemment). Franchement rien de compliqué ! Je me dis juste que j’ai bien fait de prendre l’ICO, qui est quand même super pratique pour recaler le kilométrage en fonction des tulipes du RB qui ne sont pas toujours précises…

La spéciale Bugatti

Et voilà l’entrée du Bugatti !!! Il y a un côté vachement impressionnant quand même !!! Là aussi c’est une première pour moi ! Première fois sur un circuit ! J’ai bien choisi mon occasion non ? 🙂

Un petit tour de reconnaissance… 

Les commissaires organisent la prégrille, on se prépare, et… Go pour un tour de reconnaissance ! J’ai quand même l’impression que je suis le seul à découvrir… Mais bon, je kiffe le moment, je kiffe la moto, je kiffe tout avec une énorme banane sous le casque !

Fin du tour de reconnaissance, on se met tous en position sur la grille !

Un tour de chauffe et 4 tours à fond

Là, c’est encore plus impressionnant ! On est tous en ligne, bien rangés, pas une tête qui dépasse, avec les tribunes de part et d’autre ! Les yeux rivés sur le starter… Et go !

On part vagues par vagues, lignes par lignes, pour un tour de chauffe !

Pour moi, ça veut dire qu’on va pas y aller comme des bourrins tout de suite, mais qu’on va prendre le temps de monter en température. Tu parles ! Que dalle !!! Je me fais doubler de partout par des furieux qui sont déjà au rupteur ! Du coup, je me dis qu’il faut que j’y aille aussi… J’accélère… Fort… Très… Sauf que le virage arrive ! Il arrive vite même !! Très vite !!! Je prends les freins et là j’ai toutes les assistances de la KTM qui me sauvent d’un tout droit dans le bac à sable ! 

Alors, tu pourras penser que je suis une couille molle, mais mon objectif premier, c’est de finir le rallye, pas de me mettre au tas dès le premier virage. Du coup, j’ai réussi à me calmer, me raisonner, et y aller… Progressivement. Et quel pied ! Au fur et à mesure je me sentais plus à l’aise, plus serein aussi bien dans la lecture de la piste que dans son appréhension… Et la fin arrive trop vite ! 

On finit par un tour dit de “décélération”, avec tous les commissaires qui t’applaudissent au passage, et franchement, ça fait super plaisir ! Plaisir à vivre, plaisir de finir (surtout qu’il y a eu beaucoup de casse), plaisir de rouler sur ce circuit mythique… 

C’était vraiment un putain de bon moment et rien que pour le vivre ça valait la peine de venir faire le Rallye de la Sarthe ! 

Les reconnaissances des spéciales sur route

Après quelques kilomètres pour rentrer au Grand-Lucé, et une petite pause “assistance”, me voilà de nouveau sur la place du village pour le départ de la seconde boucle de la matinée : la reconnaissance des spéciales. 

Etonnamment, c’est une reconnaissance, mais qui rentre en compte, malgré tout, dans le classement. Va donc falloir être vigilant pendant les liaisons, au temps et à la navigation, et avoiner comme un cochon pendant les 2 spéciales.

Pour la navigation, aucun problème particulier ! Plutôt un sentiment bizarre de paradoxe… On te dit au briefing qu’il faut respecter le code de la route sur les liaisons… Normal, évidemment ! Qui ne respecte pas le code de la route sur route ouverte ? Franchement… Mais faut quand même bien taper dedans pour être à l’heure… Et en disant ça… Comment dire… On se comprend n’est-ce pas ? 🙂 Bref… Je suis dans les temps au départ de la première spéciale !

Spéciale de Montreuil Le Henry

Il pleut… Comme depuis ce matin… Ca dégouline sur le barnum qui sert de point de départ… Et là, sous mon casque, je me demande comment je dois conduire pour cette spéciale… Les Pirelli Scorpion Trail sont vraiment des pneus de merde sous la pluie… Ca glisse de partout… Je n’ai pas vraiment de sensation… Bref, j’y vais, en me disant que je fais le poireaux à accélérer comme un sourd dans les lignes droites, pour bien négocier les virages… Ca se passe pas mal, et je n’ai pas eu le sentiment ni de prendre des risques, ni de tirer sur la corde. Surtout, je retiens le parcours en me disant que pour le prochain passage, ça ira mieux. 

Spéciale de Ruillé sur Le Loir

Quelques kilomètres plus tard, on arrive au départ de la seconde spéciale, et j’applique la même stratégie ! Envoie ce que tu peux comme tu peux, mais surtout, reste sur tes roues !

Cette seconde spéciale est plus piégeuse que la première, mais là encore, je passe la ligne d’arrivée tranquillement, sans avoir eu jamais le sentiment de me mettre en risque ! 

Enfin.. Faut être clair, j’ai pas non plus le sentiment d’avoir été super en sécurité ! Je déteste mes pneus, et surtout, la route est dans un sale état ! A tel point que quand j’arrive au cabanon d’arrivée, le commissaire me regarde en me disant “t’es au courant que c’est un rallye routier” ? On se mare bien, et je repars direction le bivouac… 

La boucle de l’après midi

Pour ce début d’après midi, la pluie redouble d’intensité ! Trop sympa ! Mais peu importe, je profite vraiment pleinement de l’instant. Théoriquement, on fera 5 spéciales ! 3 fois la première, 2 fois la seconde, avant de rentrer au bivouac pour une pause méritée avant la boucle de nuit.

Le speaker fait son mot au départ des concurrents, et c’est reparti pour une nouvelle boucle, un peu différente de celle du matin. 

Franchement, sur la navigation, rien à redire ! Faut être vigilant, mais rien de compliqué. Pour autant, je me fous dans la roue de Michel (numéro 38) que je rattrape peu après le départ. Il roule fort quand même, mais ça me va bien, et je me sens un peu plus sécurisé comme ça.

Arrive la première spéciale ! Et là, je me dis que je peux ouvrir comme un taré ! La route est détrempée, les side car ont balancé de la boue partout, mais ça va pas trop mal… Et j’arrive avec le sentiment du job fait, sans étincelle, mais sans risque non plus.

Je reprends la route, dans la roue de Michel encore, et arrive le départ de la seconde spéciale ! Petit doute sur mon heure de passage… Est-ce que c’est entre X:00s et X:30s ou entre X:30s et X:59s ? Dans le doute, je passe… En me plantant de quelques secondes, et en écopant donc, logiquement, d’une pénalité. Mais ça, je ne le saurai qu’après en regardant les résultats.

C’est mon tour d’y aller, je me prends des bassines de flotte sur la tronche, et j’envoie fort… Rien à signaler, si ce n’est mes foutus pneus qui glissent de partout ! Je fonce, et j’arrive aux derniers virages, avec un virage en épingle à négocier devant une zone réservée au public.

Bah j’ai choisi ce moment pour me crouter ! Erreur de naze… Un peu de gaz en sortie de virage… La roue arrière qui chasse et qui se fout sur le bord de la chaussée dans la boue… Et boum, la glissade sur quelques mètres. 

Vive l’airbag !

Décidément, ce Rallye de la Sarthe est une première pour plein de trucs ! 

Je n’avais pas encore testé l’Airbag, c’est chose faite ! Et je dois dire que ça fonctionne plutôt pas mal ! C’est assez étonnant, mais ça se gonfle à une vitesse de dingue avant que tu touches le sol. Logique. Mais du coup quand tu es au sol tu es déjà immobilisé, et c’est franchement compliqué de faire un mouvement.

Je me relève très vite, je fais signe aux commissaires que tout va bien, je relève la meule, et je me casse en vitesse ! L’égo en a pris un coup, j’ai pas envie non plus de me faire rattraper par le n°40 parti 30s derrière moi ! Au final, cette chute m’aura fait perdre 15s à la louche ! C’est 15s de trop, mais je me dis que j’ai limité les dégats.

En revanche, c’est maintenant parti pour 30 bornes jusqu’au bivouac, avec cet airbag gonflé ! Franchement pas idéal pour conduire… Mais je gère 🙂 

La “bonne nouvelle”, c’est qu’il pleut tellement, que l’orga du Rallye de la Sarthe annule finalement les 2 dernières spéciales. Trop dangeureux, trop de casse déjà… On a 2h de break maintenant…

La boucle de nuit

Après avoir changé la cartouche de l’airbag, je remonte en selle pour la nocturne, et là, c’est vraiment 2 salles 2 ambiances ! 

J’arrive au départ, et là, j’hallucine devant les installations des mecs ! Ils ont pour certains 4, 5 voir 6 feux additionnels, façon spots de phare qui éclairent les étoiles ! Franchement un truc de dingue ! Je suis un peu dubitatif du coup en regardant mes 2 pauvres phares additionnels et leurs 6000 lumen…. Ils doivent en avoir 10 fois plus je pense ! Mais bon, go quand même !

On prend une nouvelle boucle, et là, on part dans l’autre sens, pour commencer par la seconde spéciale. 

Le seul truc, c’est que je jardine pendant 5mn, et ça me met dedans de quelques secondes au départ de la spéciale. 

Après, fallait chercher les hallo lumineux dans la nuit pour te repérer en fait 🙂 C’était plus simple ! 

L’ambiance des spéciales de nuit est vraiment super différente. Je ne vois rien, il pleut, j’essuie ma visière tous les 200m, j’ai un peu l’impression d’être en mode survie ! C’est un exercice pas évident, mais que j’ai adoré ! Bon, j’ai nettement moins aimé le moment où j’ai failli m’en mettre une à nouveau ! Mais j’ai rattrapé le coup, je ne sais pas trop comment. 

J’arrive après pas loin de 200 bornes au Grand Lucé pour finir cette première édition du Rallye de la Sarthe, un peu épuisé, beaucoup plus que je le pensais en tout cas, mais franchement motivé pour y retourner ! 

Des résultats… mitigés !

Même si j’étais parti avec pour seul objectif de me faire une expérience, faut savoir regarder le scratch sans filtre !

Je finis ce premier Rallye de la Sarthe 54ème sur 160, en 00:36:26.275, à 6:31:33 du premier, et avec 15s de pénalités débiles. Sans ces 15, je grignotais quelques places pour être dans les 50 grosso modo. Le 40ème est en 34:54:60, à même pas 1mn 30s ! Et le 30ème est en 34:10:83 !!! C’est peu, et c’est énorme en fait. 

Si on regarde, j’ai été très irrégulier dans les spéciales, à oscillier entre un petit 40 et un gros 120 pour donner un ordre d’idée… 

Evidemment, j’ai été naze sur la spéciale du circuit Bugatti en tournant en 11:04.23, à 2:07.42 du premier ! Sur 4 tours… Faut le rappeler quand même… Ce qui veut dire que je me suis fait bouffer 30s par tour sur un circuit qui fait grosso modo 5km… Je signe à la 99ème place…

Ensuite, ça donne ça :

• ES2 Montreuil : 85ème, 2:49.48, à 39.08
• ES3 Ruillé : 54ème, 3:05.01 à 31.27
• ES4 Montreuil : 49ème, 2:45.34 à 25.84
• ES5Ruillé : 108ème, 3:35.86 à 1:05.18
• ES6 Montreuil : annulée
• ES7 Ruillé : 58ème, 3:12.860 à 42.18
• ES8 Montreuil : 56ème, 2:47.436 à 34.485
• ES9 Ruillé : 72ème, 3:37.117 à 1:02.092
• ES10 Montreuil : 71ème, 3:14.421 à 55.263

Mes objectifs pour la suite

Bon, quand tu lis ça, tu comprends que :

1. il faut clairement que je change mon éclairage pour mieux voir et aller plus vite la nuit…
2. il faut que je mette des gommes beaucoup plus adaptées ! Je les changerai avant le Rallye du Dourdou, la prochaine étape du CFRR au mois de juillet.
3. le meilleur moyen de rouler vite pour moi, c’est d’y aller sans pression ! C’est quand même dingue que je fasse les meilleurs temps des spéciales sur la reco ! 
4. Et évidemment, le meilleur moyen de ne pas perdre de temps, c’est aussi de ne pas chuter, cf l’ES5 où je perds plus d’une minute sur le premier ! 

Mais du coup, en faisant ça, je pense que c’est pas totalement une hérésie que de viser finir dans les 40ème du prochain Rally ! 

Ce que j’en retiens si t’as envie de te lancer

Si t’es arrivé jusque là, c’est que tu es super motivé ! Parce que mine de rien, j’ai tartiné un petit pavé pour te parler de ce premier Rallye de la Sarthe 🙂 Mais si t’es motivé, autant te donner les petits trucs qui vont bien si tu veux toi aussi te lancer.

• Premièrement, n’arrive pas à la dernière minute. C’est con, mais en fait, ça te met un coup de stress pour rien. Prévois d’arriver la veille pour être tranquille…
• Deuxièmement, oui, c’est jouable de faire ça en solo ! Tu fais une bonne révision sur ta meule avant de partir, et sauf à te mettre au tas, il n’y a pas de raison que t’aies à bricoler sur place.
• Troisièmement, le choix des pneus est vraiment important pour rouler safe… N’y va pas avec des gommes “moyennes”, tu es en rallye ! Ton cerveau va forcément switcher en mode arsouille… 
• Quatrièmement, prépare bien tout avant. Pour le jour J, tu seras dans une espèce de routine qui te permettra d’évacuer toutes les questions parasites…
• Cinquièmement, bois et mange à chaque fois que tu le peux ! 
• Et sixièmement… Lance toi ! J’ai découvert au Rallye de la Sarthe un nouvel environnement, une nouvelle ambiance, mais surtout, des personnes top ! Toutes ont envie de partager leur expérience, même les Elite ! Tout le monde est là pour la passion de la moto, et chacun sait que ce qu’il a dans son assiette ne changera pas en fonction du résultat ! C’est une atmosphère super agréable, qui te fait apprécier chaque minute passée.

En tout cas, pour ma part, j’ai hâte d’y retourner !

Quelques photos du Rallye de la Sarthe

Mais surtout… Un grand merci !

Et oui ! Un grand merci à l’organisation du Rallye de la Sarthe, de nous avoir permis, malgré les conditions météo délirantes, de passer un excellent moment !

Merci à Thérèse également, de l’ASM ACO, de sa patience devant mes mails 🙂

Merci également à tous les bénévoles qui gravitent autour de l’organisation du Rallye, à commencer par les Commissaires !

Bref, un grand merci à tout le monde, je pense que les coureurs n’imaginent pas tous le boulot considérable que vous abattez, l’énergie que vous y mettez, et l’enthousiasme que vous déployez pour nous 🙂 

Et enfin, merci à tous les concurrents, pour leur disponibilité, leur bonne humeur, leur coup de main toujours bienvenu, à commencer par Michael et sa femme, grâce à qui j’ai pu manger autre chose que des sandwich triangle 🙂 Et surtout grâce à qui j’ai pu trouver un coin où dormir ! Sans oublier Michel, mon compère n°38, à qui j’ai léché la roue arrière pendant toutes les liaisons 🙂