
1500 km dans les Vosges en BMW K1600 GT : deux missiles de croisière sous la neige !
28/02/2025Une K1600GT ?… Il a pété un cable le PEB ??? Pas tout à fait, mais on n’est pas passé loin d’une bonne catastrophe quand même… 🙂
Avant ma passion pour le off-road, j’étais plutôt un mordu du bitume. Et quand je te dis mordu, je pèse mes mots, et ma K1300R s’en souvient… Elle en aura vu du paysage celle là ! Et globalement, elle ne m’a jamais déçu… Jusqu’à ce jour où… Alors que je l’avais mise en révision avant de partir en trip dans les Vosges avec mon pote R., j’ai eu un appel de la concession… « PEB, j’ai une très mauvaise nouvelle, une moyenne nouvelle et une bonne nouvelle ! »
Je t’avais tout raconté ici si tu as un trou de mémoire (oui ok, ça date…)
Bref, je n’ai réalisé que récemment en revoyant par hasard la vidéo du WE que je n’avais jamais fait l’article… Et comme la brèle est toujours au catalogue de BMW, et que les Vosges, ça reste un superbe spot pour un roadtrip, je me dis qu’il n’est pas encore trop tard pour bien faire !
Alors, on ne va pas se mentir : quand j’ai récupéré la K1600GT, j’ai un peu flippé. Ça n’avait vraiment plus rien à voir avec ma K1300 R ! Un paquebot de 350 kg à sec, un moteur six-cylindres de 160 chevaux (seulement ?!) et une liste d’options longue comme un jour sans roulage.
Mais entre ça, et flinguer un week-end qu’on s’était prévu de longue date avec un pote qui roulait… lui aussi en K1600 GT à l’époque, aucune hésitation possible ! J’ai pas fait la fine bouche, et on est parti avec les jumelles pour 1500 bornes à travers les Vosges…
Un WE plein de surprises 🙂
Contenu de l'article
- 1 Premier contact : Titanic en manœuvre, fusée en mouvement
- 2 En quittant l’autoroute : des routes sympas, des frayeurs aussi
- 3 Les cols des Vosges : un magnifique terrain de jeu
- 4 Consommation et entretien : du luxe qui se paye
- 5 Le prix : une GT premium
- 6 Verdict : la GT ultime… mais pas pour moi
- 7 Un p’tit ballon des Vosges
- 8 Quelques photos souvenir
Premier contact : Titanic en manœuvre, fusée en mouvement
À l’arrêt, cette brêle est un monstre ! Elle en impose un peu… Beaucoup même !
Impossible de ne pas sentir son poids quand tu la béquilles ou que tu la bouges sur un parking en dévers. Heureusement, BMW a pensé à une marche arrière électrique, et franchement, c’est pas un luxe. Mais bon, malgré ça, tu ne fais l’erreur qu’une fois !
En revanche, dès qu’on roule, c’est une autre histoire : le centre de gravité est super bas avec ses 6 cylindres balancés vers l’avant. Et elle en devient presque « légère ». Bon, je m’enflamme un peu… Disons plus dynamique quoi…
Sur l’autoroute, c’est un vrai tapis volant. La bulle réglable protège super bien, la selle est digne d’un fauteuil club et le moteur est un vrai bloc de velours. Ça pousse comme une fusée dès que tu ouvres, sans vibrations ni brutalité. Bon, l’autoradio est complètement inutile sur l’autoroute, surtout avec un casque intégral plutôt pas mal insonorisé et très casse-c….le pour les autres usagers en ville. Mais à part ça, pas grand chose à y redire… Après, l’autoroute est toujours aussi chiant, même sur une meule 5 étoiles !
En quittant l’autoroute : des routes sympas, des frayeurs aussi
On quitte donc l’A31 à Nancy pour s’enfoncer sur les routes départementales vosgiennes. Là, la K1600GT montre un autre visage : c’est une
grosse énorme GT qui aime rouler vite et fluide sur un filet de gaz.
Alors, ça n’a pas la vivacité d’un roadster ni la précision d’une sportive, et du coup, mieux vaut oublier les freinages tardifs et les enchaînements rapides dans les virolos ! Mais en enroulant proprement, elle est hyper stable et rassurante.
Sauf que voilà, la météo nous réserve un petit coup de Trafalgar : des giboulées de neige. À plusieurs reprises, on doit gérer la conduite sur une fine couche de neige… Autant te dire qu’on faisait pas les malins. A la limite, le plus safe, c’est quand il fallait faire demi-tour face à des routes trop enneigées !
Heureusement, pas de chutes, mais quelques sueurs froides, notamment dans les épingles où l’ABS et le contrôle de traction ont bien plus bossé que moi !
Les cols des Vosges : un magnifique terrain de jeu
Maintenant, si on est allé dans les Vosges, ce n’était pas pour enfiler des perles… La Route des Crêtes et ses cols mythiques nous attendaient bien que partiellement fermée.
Le Grand Ballon, le col de la Schlucht, le Markstein… un vrai régal malgré ces conditions hivernales.
Le six-cylindres est une dinguerie dans ces ascensions : souple, coupleux, il te sort de n’importe quelle situation sans avoir besoin de jouer de l’embrayage en permanence. Je retrouve le côté « élastique » de la K1300R.
En revanche, avec son empattement de limousine, il faut vraiment anticiper. Dans les virages serrés, la bête se rappelle à ton bon souvenir et demande un peu de poigne. La Bavaroise aime se faire violenter parfois !
Les gars qui font les Moto Taxi avec ça et qui slaloment en interfile sur le périph ont depuis tout mon respect !
Consommation et entretien : du luxe qui se paye
Une moto de ce calibre, ça boit forcément un peu. Sur autoroute en mode cruising, la consommation tourne autour de 6 litres aux 100 km, ce qui me semble étonnamment raisonnable. Mais dès qu’on attaque un peu plus sur les routes sinueuses et qu’on sollicite le six-cylindres, on grimpe vite à 9-10 litres, voire plus.
Bon, avec son énorme réservoir de 26,5 litres, ça laisse quand même une bonne autonomie.
Côté entretien, je sais que ce n’est pas une machine donnée. Les révisions chez BMW ne sont pas réputées pour leur prix léger, et tout coûte cher sur cette brèle ! Compte 3500 balles pour le cardan (mais bon, normalement, ça tient dans la distance ce truc quand même 🙂 ).
De plus, les six cylindres demandent un entretien rigoureux pour rester en pleine forme, et même si j’aime bien bricoler, je sais pas si j’aurais le cran, aujourd’hui, de mettre les mains dedans. Le passage en concession semble presque obligatoire…
Bon, et évidemment, dans la mesure où cette moto est une Rolls à deux roues, son prix va avec. Un modèle neuf dépasse facilement les 34 000 euros avec les options.
À ce tarif-là, on en attend du confort et de la technologie, et heureusement, sur ce point, elle ne déçoit pas.
Mais entre l’investissement de départ et les coûts d’entretien, mieux vaut être sûr que c’est le type de moto qu’on veut vraiment avant de signer le chèque. Ou alors t’as gagné au loto peut être 🙂
Verdict : la GT ultime… mais pas pour moi
Après 1500 km, je peux te dire que c’est une moto incroyable pour ce qu’elle est.
Un moteur fabuleux, un confort royal, une protection au top…
Mais c’est trop pour moi. Trop large, trop lourde, trop imposante.
Pour un mec qui roule souvent sur des routes pourries et aime les motos vives, c’est un peu comme prendre un Airbus pour aller chercher le pain.
Mais si tu cherches une machine pour avaler de la borne sur des grands axes et des belles routes roulantes, la K1600 GT fait clairement partie des meilleures du genre.
Un p’tit ballon des Vosges
Bon, on va pas cracher dans la soupe non plus ! Mine de rien, je me suis fait bien plaisir pendant ce petit roadtrip et voilà notre itinéraire si tu as envie d’un truc clef en main :
Quelques photos souvenir












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Question bête mais est-ce qu’il y a la selle chauffante et les poignées chauffantes ?
Oui de mémoire tu as ça 🥵 Les poignées sont contrôlables au guidon et la selle a un bouton spécifique pour le pilote et un pour le passager.